Learning from Grenoble. (Ré)habiter les mondes urbains anthropocène

Conférence
le  12 décembre 2023Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Dans le cadre du projet Idex Formation Sociologie de Grenoble (SocioGre) première conférence thématique avec Charles Ambrosino, professeur à l'IUGA et membre du laboratoire PACTE.

Symptomatique du développement des sociétés de l’anthropocène, l’urbanisation de la "technopole" grenobloise progressera tout au long des XIXème et XXème siècles à la faveur d’une  "inconscience modernisatrice" toute entière vouée à "externaliser la nature". Aujourd’hui encore, les grenoblois entretiennent un rapport à leur environnement qui reste très largement héritier d’une culture ingénieriale s’employant à domestiquer plutôt qu’à composer avec les éléments naturels, cela dans l’objectif de rendre habitable "la cuvette". Toutefois nombre de signaux faibles nous montre que ce n’est plus tant le programme de la technopole qui détermine et façonne le site géographique grenoblois mais que c’est bien la géographie de la "convergence grenobloise" qui, demain, pourrait déterminer les programmes de sa métropolisation. Nous faisons l’hypothèse ici que cette manière de dire, de faire et de projeter la ville se diffuse à partir du début des années 2000 au travers d’études prospectives, de projets et de leurs traductions dans les documents d’urbanisme au sein d’un territoire paradoxalement inhibé par la majestuosité de paysages trop souvent relégués au statut de décor (la pente des massifs) alors même qu’ils constituent un substrat (la plaine et le plat) possiblement générateur d’une véritable architecture pour ses espaces métropolisés.

Photo : Mikhail Nilov: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/ville-paysage-maisons-france-8431077/

Publié le  11 décembre 2023
Mis à jour le  11 décembre 2023